En me rendant à la Collection Lambert à Avignon à l’occasion des Journées du Patrimoine, j’ai pu découvrir une double exposition aux œuvres immersives qui invite à une expérience autour de la lumière. 

 « It is what it is and it ain’t nothing else » Dan Flavin

Au départ, une succession de salles nous font découvrir les installations lumineuses de Dan Flavin, un artiste américain du XXe siècle. Dans les années 1960, il est un pionnier du courant minimaliste. Son objectif, en ce sens, est de créer des formes « simples » avec un objet « simple » (notamment le néon) et sans discours. Il déclare à ce propos: «It is what it is and it ain’t nothing else ». L’artiste est principalement connu pour ses sculptures lumineuses que j’ai pu découvrir. L’agencement précis des néons et l’association de leurs couleurs nous plongent dans diverses ambiances de ces œuvres immersives. 

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En montant à l’étage, j’ai pu ensuite découvrir l’espace consacré à Ann Veronica Janssens. Cette double exposition est un dialogue entre deux artistes qui ne sont pas de la même génération, mais qui offrent cependant une expérience complémentaire. Les œuvres de Ann Veronica Janssens sont une sorte de prolongement de cet exploration de la lumière avec une vision contemporaine. 

janssens

Ann Veronica Janssens est née en 1956 en Angleterre, et travaille désormais en Belgique. Ses créations se composent de sculptures, vidéos, installations qui explorent et jouent avec les reflets, la lumière, la transparence… Contrairement à la première partie de l’exposition, l’artiste a choisi de laisser les fenêtres dégagées. La lumière naturelle ainsi que la temporalité influent donc sur les œuvres. Les œuvres sont intrigantes ; il faut tourner, se pencher, chercher les variations lumineuses et colorées qui apparaissent de manière un peu magique. L’artiste travaille avec différents matériaux comme le verre coulé, le miroir, des plaques de verre… 

 « Son déploiement de la lumière comme outil, matière, science et symbole de l’espace que nous partageons nous sort de notre rapport routinier à celui-ci ». Mieke Bal.

Il y a quelque chose de ludique dans cette exposition qui provoque l’émerveillement et qui m’a beaucoup plu. Au fil du parcours, on découvre des ambiances lumineuses immersives et des matériaux intrigants qui se transforment en fonction de la lumière et du mouvement du spectateur. Ce qui est intéressant dans cette exposition, c’est la scénographie et la nature des œuvres dans lesquelles le spectateur est plongé et qui évoluent au fur et à mesure de sa déambulation.